
Moebius, no 135 : La prière
Collectif
Éditeur :
TRIPTYQUE
Collection :
Revue Moebius
Publié le :
19 novembre 2012
ISBN :
9782890318199
Résumé : Prier, c’est s’adresser à Dieu ou à un être surnaturel, c’est s’en remettre à plus grand que soi, rappelle Le Petit Robert. C’est aussi demander grâce, avec humilité et déférence. «Une prière est chrétienne dans la mesure où elle s’adresse au Christ vivant, en lien avec les autres, et qu’elle mise avant tout sur l’amour des autres, passerelles de l’amour divin», précise de son côté le père dominicain Benoît Lacroix dans un de ses tout derniers livres, La mer récompense le fleuve. Parcours de Benoît Lacroix. Conversations avec Simone Saumur-Lambert (Éditions Fides, 2009).
La prière, celle que l’on balbutie enfant, celle à laquelle on recourt presque malgré soi lors d’épreuves, se tournerait ainsi d’abord vers un autre. Elle demande, elle peut même revendiquer, sommer, elle n’en demeurerait pas moins acte d’humilité. Qu’elle prenne la forme d’une supplication ou d’une acceptation, d’un cri de révolte ou d’un abandon, qu’elle touche à l’extase ou plonge au plus obscur de soi, elle en appelle à une transcendance. Quelqu’un se regarde en face, rencontre sa finitude, se relie à un autre, dans l’espérance ou la désespérance. Mon Dieu, faites que… Que votre volonté soit faite…
Prier, se relier, tendre vers… Vers quoi? Quelque lieu ouvert, habitable, un Autre invocable?
Un tel appel semble courir en filigrane dans les textes qui se donnent à lire. Est-ce cet appel qui fait joindre les mains, se tourner vers le soleil, interroger le monde, le louanger ou le fustiger, se heurter aux murs, à tous les murs, lancer un cri muet, assourdissant ? Est-ce le désir d’être accueilli, si persistant malgré toutes les défaites, qui fait vivre, quand tout semble s’effondrer, quand il n’y a plus rien ? Ou son envers ? Sa parodie ? L’hybris si souvent proche et qui guette…
Poser la question, c’est laisser entrevoir la multiplicité des chemins empruntés dans les textes sélectionnés. Aucun parti pris idéologique n’a guidé ces choix, si ce n’est la qualité de l’écriture, la fidélité au thème, l’originalité, l’audace, la lucidité, le courage.
La prière, celle que l’on balbutie enfant, celle à laquelle on recourt presque malgré soi lors d’épreuves, se tournerait ainsi d’abord vers un autre. Elle demande, elle peut même revendiquer, sommer, elle n’en demeurerait pas moins acte d’humilité. Qu’elle prenne la forme d’une supplication ou d’une acceptation, d’un cri de révolte ou d’un abandon, qu’elle touche à l’extase ou plonge au plus obscur de soi, elle en appelle à une transcendance. Quelqu’un se regarde en face, rencontre sa finitude, se relie à un autre, dans l’espérance ou la désespérance. Mon Dieu, faites que… Que votre volonté soit faite…
Prier, se relier, tendre vers… Vers quoi? Quelque lieu ouvert, habitable, un Autre invocable?
Un tel appel semble courir en filigrane dans les textes qui se donnent à lire. Est-ce cet appel qui fait joindre les mains, se tourner vers le soleil, interroger le monde, le louanger ou le fustiger, se heurter aux murs, à tous les murs, lancer un cri muet, assourdissant ? Est-ce le désir d’être accueilli, si persistant malgré toutes les défaites, qui fait vivre, quand tout semble s’effondrer, quand il n’y a plus rien ? Ou son envers ? Sa parodie ? L’hybris si souvent proche et qui guette…
Poser la question, c’est laisser entrevoir la multiplicité des chemins empruntés dans les textes sélectionnés. Aucun parti pris idéologique n’a guidé ces choix, si ce n’est la qualité de l’écriture, la fidélité au thème, l’originalité, l’audace, la lucidité, le courage.
13,45 €
Ajouter aupanier
Commande possible, nous contacter : libraires@librairieduquebec.fr
Livraison
3 € en France
0,01 € pour plus de 50 € d'achat
3 € en France
0,01 € pour plus de 50 € d'achat