Résumé : Ce livre, construit à partir de documents d’archives et d’entrevues exclusives avec des personnalités de premier plan dans le développement de l’écologie politique et sociale, relate comment les préoccupations écologistes ont progressé et essaimé. Il rappelle quelques batailles -et quelques errances aussi - d’un mouvement qui a ultimement su cristalliser, avec une passion et une conviction peu commune, une prise de conscience et des valeurs aujourd’hui essentielles pour la suite du monde. Le ministre Marcel Léger ne se trompait pas en invitant, il y a 40 ans, la nouvelle génération d’alors à relever le défi écologique. Les jeunes d’hier à qui il s’adressait, approchent maintenant l’âge de la retraite. Le mouvement écologique qui « pense globalement et agit localement » se définit aujourd’hui selon de multiples causes. Ce qui a fait toute sa force. En même temps, la génération de Greta Tunberg, de l’écoanxiété et des réseaux sociaux, nous rappelle qu’il y a des batailles à poursuivre. D’y participer, chacun à sa façon, est un devoir citoyen. Cet essai trace donc l’évolution du mouvement écologique et la permanence de ses enjeux. L’ouvrage se divise en trois parties, relatant les divers moments de cette bataille en cours. Première partie. Dans les années 1960, les scientifiques expriment des doutes sur les avantages du progrès à tout crin. Des inquiétudes au sujet de la pollution surgissent. L’industrialisation est-elle, insidieusement, en train de nous empoisonner ? Sommes-nous en train d’abuser des ressources de la planète ? De premiers groupes citoyens se forment et prennent fait et cause pour la planète. Ce seront des sentinelles mais aussi des lanceurs d’alerte. Deuxième partie. La croisade pour l’écologie prend un tout autre voie quand les enjeux environnementaux deviennent clairement des enjeux économiques. Surtout lorsqu’est démontré que l’utilisation de carburants fossiles cause un déséquilibre climatique planétaire. Les diplomates s’en mêlent, voyagent beaucoup – Stockholm, Nairobi, Toronto, Genève, Rio de Janeiro, Kyoto, Montréal, Johannesburg, Copenhague - et rédigent de nombreux accords internationaux pour que la planète puisse changer de cap. La partie va-t-elle se jouer au-dessus des groupes écologistes ? Troisième partie. Trop peu d’actions ? Trop de procrastination ? Les écologistes s’impatientent devant les décideurs qui semblent vouloir ménager la chèvre et le chou. Maintenir la croissance économique et contrer le gaspillage et les dommages à l’environnement en optant pour le développement durable ne suffit pas. Et le nombre de batailles qui se jouent à tous les niveaux se multiplient : protestation contre l’installation d’un pipeline, contre les coupes forestières, pour la sauvegarde de batraciens ou de caribous forestiers, pour améliorer les transports collectifs, etc. Jamais le slogan « penser globalement, agir localement » n’aura-t-il été aussi manifeste. Mais la mobilisation verte suit une cause planétaire - celle du climat - entrainant une nouvelle génération, anxieuse du futur qui monte au front.