Sans jamais tomber dans le mélodrame facile ou la pitié, Andrée Poulin parvient à témoigner avec réalisme et sensibilité du drame vécu par ces réfugiés grâce, notamment, au point de vue choisi. Le lecteur entre littéralement dans le bateau et vit l’histoire de l’intérieur, sur l’eau, avec ces deux frères fragiles, mais armés d’espérance. Il faut dire que le trait profond, à la fois inquiétant et tendre, d’Enzo Lord Mariano ajoute à l’effet ressenti. Les couleurs sombres contrastent avec les grands yeux blancs des héros, témoins d’une traversée bouleversante. Un album, comme le chante Richard...